LE HARCELEMENT

Le harcèlement est ce qu’une histoire de différence ?

 

Ces dernières années, nous notons une montée en puissance du harcèlement accompagnée d’une prise de conscience grandissante.

A l’école dorénavant, des cours sur le harcèlement sont dispensés et bientôt sur la bienveillance et l’empathie.

Dans les médias les exemples et les relais sont fréquents.

Mais je constate une chose, la sensibilisation est faite sur l’acceptation de la différence et notamment sur l’orientation sexuelle des personnes.

Sont-ce réellement les seules causes à traiter ?

Voici la définition exacte extraite du site des services publics :

 Le harcèlement est la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie.

A partir de cette définition, nous pouvons donc inclure énormément de situations.

Les violences conjugales sont une forme de harcèlement, l’emprise dans les relations, la mise à l’écart d’un groupe, les souffrances psychologiques des mots dans l’éducation et bien d’autres exemples.

Dès lors, il nous faut user de notre temps pour informer sur la nécessité ou non de nos actes, et, leurs conséquences envers l’autre.

Néanmoins, je vois trop souvent un surinvestissement centré sur l’unicité et son acceptation.

Pourtant, au fur et à mesure des rencontres, on me rapporte d’autres facteurs générant du harcèlement, particulièrement dans les relations.

Chez les jeunes, l’identité se construit avec notre éducation, nos croyances, nos épreuves, notre caractère inné et acquis, mais aussi lors de nos rapports aux autres.

Pour les enfants et adolescents, ce rapport aux autres se transcrit par la place qu’ils occupent au sein d’un groupe.

Un peu comme la place que nous occupons adulte socialement et professionnellement, l’enfant et l’adolescent cherchent de l’affection, une interaction sociale et de la reconnaissance.

Il doit être reconnu prenant une place intégrante dans un groupe, y être accepté ou y jouer un rôle (leader, suiveur, motivant). Il est alors facile de lui faire subir une pression en l’excluant du groupe.

Naît alors le concept du harcelé/harceleur, la pression du groupe est telle, que si l’un deux ne suit pas la directive globale, il sera lui-même exclu du groupe et vivra le même quotidien que l’enfant harcelé.

Nous traitons aujourd’hui ce fait, en incitant à parler et à ne pas mettre une pression récurrente décrite comme le harcèlement au quotidien physique et/ou psychique.

Mais qu’en est-il de la base ? Harcèle-t-on uniquement par différence ? L’emprise et la vengeance ne sont-ils pas moteurs dans le harcèlement ?

Le lien amical tient une place prépondérante chez les enfants et les adolescents dans leur construction sociale, ceci comme cellule sécurisante/réconfortante. A partir du moment ou il y a un désaccord entre deux amis, le groupe est impacté et l’un des deux va se voir mis plus facilement à l’écart.

Pire, le trio amical, dans le cas précis d’une discorde peut exclure un membre laissant place uniquement à un duo. Pour renforcer le nouveau duo on va volontairement dénigrer et exclure un des membres qui devient une menace. Souvent ce fonctionnement est également régi par une pression émotionnelle forte. Un des membres est blessé et se venge en écartant l’autre membre du trio. Ici, la victime est d’autant plus isolée qu’elle ne peut pas compter sur la force du groupe. Elle avait construit une amitié particulièrement exclusive (deux personnes qui subitement lui tournent le dos, pour être encore plus soudées entre elles, créant un double abandon).

Ce harcèlement dans les relations est encore plus marqué dans certaines cultures, quartiers où le lien d’appartenance et les codes à suivre ont une grande importance. Parfois, s’y rajoute les pratiques religieuses et les impératifs du genre féminin/masculin augmentant la pression sur la conduite à tenir.  Si vous ne les respectez pas vous êtes exclu et harcelé, tel un avertissement.

Regardez ce qui arrive à « celui qui ne suit pas les règles » ou « on te réintègre, si tu fais ce qu’on te dit ! ».

De ce fait, le problème vient il de la différence ou de la non acceptation du désaccord d’autrui ? L’enfant, l’adolescent, doit comprendre qu’autrui et lui-même sont libres. Rappelons que dans les cas de figure que je cite, il est nécessaire d’impulser un contrôle, une emprise.

 En mettant en exergue l’acceptation de la liberté de chacun, de son libre arbitre, de ses choix ce type de harcèlement n’existe plus.

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